Néron contemple l'incendie de Rome. Détail d’un tableau de Carl Theodor von Piloty (1826-1886).

Les confessions du jeune Néron

Margaret George est une véritable référence en matière de biographies romancées. J’avais adoré Mary Queen of Scotland and the Isles (non traduit en français). Ce roman historique sur la reine d’Ecosse déchue Mary Stuart est d’autant plus impressionnant que son héroïne a passé la moitié de sa vie en captivité. Tout en collant au plus près des faits historiques, l’autrice parvient à garder le lecteur en haleine tout au long des plus de 800 pages. Un véritable exploit ! J’avais donc hâte de découvrir ses autres romans.

Je viens maintenant de terminer Les confessions du jeune Néron, le premier tome des mémoires apocryphes du fameux empereur romain. Le deuxième tome, The Splendor Before the Dark, sorti en 2018 aux États-Unis, n’est malheureusement pas encore traduit en français. Le livre s’intéresse aux premières années de Néron, de son enfance à l’été 64, au moment du Grand incendie de Rome. Tordant le coup aux préjugés qui font de Néron un empereur débauché et mégalomaniaque, elle s’intéresse aux aspects plus positifs du personnage comme sa passion pour l’art et son côté novateur. Sans occulter le côté sombre de Néron (par exemple sa responsabilité dans l’exécution de sa mère Agrippine), Les confessions du jeune Néron cherche des explications dans les traumatismes de son enfance (les menaces de Caligula, la relation incestueuse avec sa mère…). Le résultat est un personnage complexe et intéressant, à la fois vulnérable et porté par l’ambition, sensible et impitoyable.

J’ai particulièrement aimé…

  • la narration principalement à la première personne, qui permet de s’identifier à Néron et de découvrir ce personnage historique sous un jour nouveau.
  • découvrir d’autres personnages historiques fascinants à travers leur relation avec Néron tels que Sénèque, Boudicca, ou encore Paul de Tarse, mais aussi découvrir la Rome antique à travers les descriptions de ses principales réalisations architecturales, en particulier celles érigées sous le règne de Néron.
  • la mise en lumière du rôle crucial joué par les femmes dans la vie de Néron, notamment Agrippine et Poppée.
  • la tension dramatique créée par la lutte pour le pouvoir et les multiple tentatives d’assassinats, avec l’intervention de la célèbre empoisonneuse Locuste à plusieurs moments du récit.  
  • la postface, dans laquelle l’autrice explique le résultat de ses recherches historiques et les choix qu’elle a opérés pour les besoins de la fiction.

Prochain roman de Margaret George sur ma liste de lecture : Les mémoires de Cléopâtre.

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