photo portrait en noir et blanc d'une jeune femme indienne en costume traditionnel

Phusis, le destin d’une jeune métisse dans le Canada du XVIIIe siècle

Les guérisseuses est le titre du premier tome de Phusis, Le Nouveau Monde, une saga historique qui suit le destin d’une jeunesse métisse dans le Canada du XVIIIe siècle.

Fille d’un colon français et d’une autochtone, la jeune Elysée trouve refuge chez un prêtre catholique de Toronto après la mort de ses parents. Mal acceptée par la communauté locale à cause de ses racines « indiennes », elle entrevoit une possibilité de s’affranchir de sa situation lorsqu’un docteur lui propose de devenir son assistante. Mais les violences entre soldats britanniques et tribus autochtones menacent de déborder et, pour sa sécurité, Elysée est renvoyée dans son village natal. Elle y renoue avec les traditions de sa tribu et change sa façon de voir le monde.

Comme dans Mille femmes blanches et L’Envol du Moineau, le lecteur découvre les tribus autochtones d’Amérique du Nord à travers le regard curieux et souvent admiratif d’un personnage féminin coincé entre deux cultures. Barbara Laffay, naturopathe de formation, décrit avec beaucoup de détails les traditions de la communauté ojibwée, leur rapport respectueux à la nature et le rôle attribué aux femmes. Ses personnages sont de véritables survivants, menacés en permanence par la violence du climat et des autres hommes.

J’ai aimé…

  • l’intrigue bien rythmée, avec un bon équilibre entre dialogues et action, et une tension qui va crescendo.
  • les personnages principaux, forts et attachants.
  • l’intégration très réussie du contexte historique, avec la superposition de tensions au sein de chaque communauté (entre tribus autochtones et entre Français, Anglais et Écossais).

J’ai moins aimé…

  • le chapitre d’introduction, une sorte de vision post mortem qui ne créé pas vraiment de suspense mais qui retarde le début de l’action.
  • le style, avec un peu trop d’adjectifs et de subordonnées à mon goût (par exemple, « Elle était toujours aussi rouge et sous l’emprise de violents sentiments contradictoires qui la malmenaient »). L’utilisation de guillemets pour les dialogues intérieurs est aussi assez inhabituelle. Heureusement, une fois plongé dans le feu de l’action, on n’y prête plus attention.

Merci à l’autrice de m’avoir permis de lire ce livre peu après sa publication officielle en mars 2021.

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