J’avoue avoir un petit faible pour Keira Knightley, que j’ai notamment trouvé très convaincante dans Colette (2018). Dans son dernier film historique, L’Étrangleur de Boston (Boston Strangler), elle campe Loretta McLaughlin, une journaliste obsédée par un mystérieux tueur en série.
Inspiré de faits réels, L’Étrangleur de Boston est à la fois un film policier un bonne dose de suspense et un film historique avec une touche féministe. Dans les années 1960, les femmes journalistes sont encore souvent cantonnées aux rubriques « lifestyle » des magazines. Loretta McLaughlin, employée par le Record-American à Boston, doit jouer des pieds et des mains pour obtenir l’autorisation du rédacteur en chef d’enquêter sur une série de meurtres visant des femmes retrouvées étranglées chez elle. Le duo formé par Loretta et sa collègue Jean Cole (Carrie Coon) détonne dans un milieu masculin ou policiers, avocats et journalistes cherchent à se manipuler les uns les autres.
Si l’ambiance des années 1960 est reconstituée de manière assez fidèle, la perspective du film est clairement moderne avec une perspective féministe qui relève non seulement du parcours atypique de Loretta, mais aussi de la façon dont l’affaire a été traitée par la police de Boston. Avec en filigrane cette question : les manquements des forces de l’ordre et l’absence de condamnations dans de nombreux cas de meurtres s’expliquent-ils par le fait que les victimes étaient des femmes seules, ni riches ni influentes ?
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Image d’en-tête : Keira Knightley dans le film « L’Étrangleur de Boston » © 20th Century Studios