Les ombres du Gévaudan est un roman historique qui nous plonge dans la campagne française du XVIIIe siècle, à l’époque où des villages entiers vivaient dans la peur de la mystérieuse Bête du Gévaudan, un prédateur semblable à un loup, responsable de plusieurs dizaines de morts. Auto-édité par Coralie Duperrin, ce récit surprend agréablement. Il séduit autant par son héroïne singulière que par une tension narrative qui va crescendo.

Athanasie, seize ans, vit avec ses parents et son frère au château familial d’Apcher. Bien qu’elle mène une existence confortable et possède le titre de marquise, elle est marginalisée à cause de son épilepsie, perçue à l’époque comme une marque du Diable. Rejetée par sa famille, presque recluse, elle envisage le mariage comme seule échappatoire. Malheureusement, les prétendants se font rares.

L’apparition d’une créature mystérieuse, la fameuse Bête du Gévaudan, va déclencher une série d’événements inattendus qui poussent Athanasie à fuir. Partie sur les traces de sa fidèle servante et de la Bête, elle s’engage dans un périple qui bouleversera son existence. Sa route croise celle d’une troupe de bohémiens qui l’accompagneront dans la découverte d’un douloureux secret familial. Quête d’identité, désir de vengeance, premier amour… Les ombres du Gévaudan est un véritable roman initiatique.

J’ai aimé

• l’intrigue solide, aux rebondissements crédibles et souvent surprenants,
• l’évolution d’Athanasie et sa romance avec Tobias, touchante sans tomber dans la mièvrerie.

J’ai moins aimé

• les dialogues, pas toujours très naturels,
• le caractère trop caricatural de certains personnages comme Simone.