Cela fait un petit temps que j’ai acheté la trilogie de romans historiques de Stefania Auci, La Saga des Florio, et que j’attends le bon moment pour en commencer la lecture. Mais voici que la série historique directement inspirée des livres vient de sortir. Les Lions de Sicile est disponible sur Disney+ depuis le 25 octobre. En 8 épisodes, elle suit trois générations de Florio. Paolo, le père, quitte la Calabre à la fin du XVIIIe siècle pour ouvrir une boutique d’épices en Sicile. Son affaire a tellement de succès que son fils, Vincenzo, devient dans les années 1830 la plus grande fortune de Palerme. Il n’a désormais plus qu’une obsession : obtenir la reconnaissance des aristocrates locaux qui continuent de le mépriser. Mais son mariage avec Giulia, une simple bourgeoise, n’arrange pas les choses. Son fils, Ignazio, pourra-t-il réaliser le rêve de son père en se mariant avec une jeune femme de la noblesse ?
Pas vraiment impressionnée par la série Les Lions de Sicile, j’ai quand même pris plaisir à la regarder jusqu’au bout et elle m’a donné envie de découvrir les romans.
J’ai aimé…
- Les costumes, les décors et la reconstitution du port de Palerme au XIXe siècle. Même si le nombre de décors est limité et qu’on sent que certains choix de reconstitution ont été dictés par les contraintes budgétaires, l’atmosphère générale est très réussie : les costumes et les coiffures, le mobilier, les décors… sont globalement un plaisir pour les yeux.
- Les incursions de la grande Histoire : La révolte de 1848 contre les Bourbons, l’unification italienne par Garibaldi… sont évoquées du point de vue de la Sicile sans que cela soit déconnecté de l’intrigue.
- Le making-off, que j’ai regardé avant de commencer la série. Etant donné qu’il ne contient pas de spoilers, il peut faire office de « teaser » et permet de comprendre l’approche du réalisateur Paolo Genovese par rapport à l’adaptation du roman et aux reconstitutions historiques.
J’ai moins aimé…
- La bande sonore. La musique contemporaine est omniprésente, avec beaucoup de morceaux pop en anglais. Cela créé une dissonance avec l’effort de reconstitution de la période et du lieu – vraiment dommage !
- Le manque de profondeur des personnages et l’effet « condensé ». Même si je n’ai pas encore lu les livres, j’ai l’impression que la série, en voulant rester fidèle à l’œuvre originale, veut trop raconter en trop petit nombre d’épisodes. On voit Paolo puis Vincenzo se lancer dans diverses entreprises pour faire fructifier leurs affaires, mais on ne comprend pas bien le comment ni le pourquoi. Pareil pour les intrigues sentimentales : Pourquoi Giulia décide-t-elle de tout risquer en suivant Vincenzo qui refuse de l’épouser, alors qu’elle le connaît à peine et semble le trouver vaniteux ? La dynamique de couple n’est pas très claire, et on sent pas d’alchimie particulière. C’est un peu la même chose ensuite avec le duo Ignazio-Camille. Cela m’a empêchée de m’attacher aux personnages. Dans le roman, j’imagine que la psychologie de chacun est davantage développée et que cela aide à « y croire ».