La légende du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde a inspiré d’innombrables adaptations, tant au cinéma qu’en littérature. Bien que la fantasy – même historique – ne soit pas mon genre de prédilection, j’ai décidé de profiter des vacances d’été pour me plonger dans Les Dames du lac, la traduction française du roman de Marion Zimmer Bradley, publié en 1983 sous le titre The Mists of Avalon.
Alors que de nombreuses adaptations se concentrent sur les combats épiques entre chevaliers, souvent dans une veine presque vidéoludique comme dans le film King Arthur: Legend of the Sword (2017) avec Jude Law, Les Dames du lac propose une approche radicalement différente. Le récit est entièrement raconté du point de vue des femmes, et plus particulièrement de Morgane, demi-sœur d’Arthur et prêtresse d’Avalon.
J’ai aimé…
- l’atmosphère magique que Marion Zimmer Bradley parvient à créer à travers ses descriptions de l’Île d’Avalon.
- la profondeur des personnages féminins, à la fois résolus et en proie au doute, manœuvrant en coulisses alors que les hommes s’affrontent pour un pouvoir qui les dépasse.
- la façon dont le roman pose un regard critique sur le christianisme en l’opposant aux anciennes croyances, que l’autrice imagine tourner autour du culte de la Déesse Mère, faisant de cette dualité le cœur de tous les conflits.
J’ai moins aimé…
- les dialogues parfois un peu sirupeux entre Guenièvre et Lancelot, ou à la fin du roman entre Morgane et Arthur.
- la police de caractères trop petite utilisée dans les passages « Morgane parle… ». Ces extraits sont par ailleurs très intéressants et permettent une identification plus forte avec ce personnage complexe.
- le traitement du personnage de Morgause. Ambivalente au début du roman, elle se transforme brusquement en figure caricaturale.