Photo de la maison à pignons rue neuve 43 à Bruxelles

Finis Terrae : une plongée dans le Bruxelles du XVIIe siècle

Finis Terrae est un roman historique qui transporte le lecteur dans le Bruxelles du XVIIe siècle, une période marquée par de nombreuses guerres et par la domination espagnole des Pays-Bas (aujourd’hui, la Belgique). Il s’agit en réalité de quatre récits, situés chacun à plusieurs années d’intervalle, mais liés dans le temps et l’espace. La chronologie suit quatre générations d’une même famille. Le lieu commun à toutes les péripéties est une maison bourgeoise de la Rue Neuve, dont on peut toujours admirer la façade au numéro 43 aujourd’hui. La plupart des personnages sont fictifs, mais certains Bruxellois passés à la postérité comme Jérôme de Meester et Jean Vandermeulen font partie intégrante de l’intrigue.

L’histoire d’une maison… et de ses habitants

L’inconvénient des romans dont le sujet principal est un lieu ou un objet (ici, la maison de la Rue Neuve à Bruxelles), c’est qu’ils font parfois passer les personnages au second plan. Quand en plus le roman se compose de courts récits successifs, il est souvent difficile de s’attacher aux personnages. Et pourtant, Nathalie Stalmans réussit à surmonter ces deux écueils. Ses personnages sont crédibles, et certains sont assez attachants pour qu’on s’identifie à eux. A la fin de la première partie, j’étais presque triste de quitter Jérôme et sa jeune femme Virginie pour continuer le récit 17 ans plus tard.

Un style très agréable, un récit bien documenté

Les changements de narrateur, d’une partie à l’autre mais aussi au sein de certaines parties, m’ont paru plutôt judicieux (pourtant, les changements trop fréquents ont tendance à m’irriter) et grâce à eux nous vivons cette époque à travers les yeux d’un orphelin ambitieux, d’une domestique, d’un jeune voyageur italien ou encore d’une femme bourgeoise aisée.

L’auteure a beau être enseignante, son style n’est pas didactique à l’excès (un reproche que je fais parfois aux romans historiques francophones qui, en voulant « enseigner l’histoire », accumulent trop d’explications et d’apartés sur le contexte historique, au détriment de la trame romanesque). Il y a tout juste assez de repères historiques, avec de très utiles cartes de la ville et quelques repères chronologiques succints en annexe.

A vrai dire, j’ai été très positivement surprise par Finis Terrae : j’ai été charmée par le style de l’auteure et le sujet, et j’ai passé un très bon moment. Dommage toutefois qu’une version epub ou Kindle ne soit pas (encore) disponible !

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