Le premier tome de la série de bandes dessinées West Legends est consacré à Wyatt Earp, le célèbre cowboy connu pour avoir exécuté plusieurs hors-la-loi suite à la bataille de O.K. Corral en 1881. Neuf ans plus tard, alors que sa renommée a gagné toute la Côte Ouest, Earp débarque à San Francisco pour venger son ami Lucky Cullen, assassiné de manière particulièrement cruelle.
Une histoire de vengeance
Intitulé Wyatt Earp’s Last Hunt (le titre de la BD, comme ceux des chapitres, sont en anglais, non traduits en français), le premier tome de West Legends s’intéresse à l’arrivé de Wyatt Earp à San Francisco en 1890. Toujours à la recherche de bons plans pour se faire de l’argent, le cowboy de l’Arizona débarque en ville en espérant faire affaire avec son ami Lucky Cullen.
Toutefois, lors de son arrivée, il apprend que Cullen vient de mourir, après avoir été torturé de manière particulièrement cruelle par un assassin dont on ignore l’identité. Earp décide alors de venger son ami en s’alliant avec la veuve de ce dernier. Fidèle à l’éthique des cowboys, il préfère prendre en main les opérations plutôt que de confier ce qu’il sait aux autorités…
Un thriller plus qu’un western
Structurée en courts chapitres, la BD tourne autour de l’enquête personnelle de Wyatt Earp pour trouver le coupable et venger son ami. Bien rythmé, le récit se lit comme un thriller, où Earp est à la fois en traque et traqué lui-même par le mystérieux assassin.
Les dessins aux traits précis de Giovanni Lorusso, magnifiquement mis en couleurs par Nanjan Jamberi, sont un vrai plaisir pour les yeux. Les dialogues sont efficaces et les scènes de violences servent l’intrigue plutôt que d’être gratuites, même s’il faut pouvoir tolérer un certain taux d’hémoglobine.
Sans être véritablement un biopic puisqu’il ne s’intéresse qu’à un épisode particulier de la vie de Wyat Earp, le tome 1 de West Legends est une introduction intéressante à ce personnage légendaire.
Au moins cinq autres tomes sont prévus dans la collection. Le deuxième, consacré à Billy the Kid, est attendu pour mars 2020.
J’ai aimé…
- Les magnifiques dessins de Lorusso, et notamment la couverture de l’album ;
- La structuration en courts chapitres avec un suspense qui tient en haleine au fil du récit.
J’ai moins aimé…
- Le personnage de Joseph Burgess. Son histoire personnelle liée aux tribus indiennes comanches aurait pu en faire un personnage plus complexe et moins caricatural.
Merci aux éditions Soleil de m’avoir permis de chroniquer cet ouvrage peu après sa publication le 16 octobre 2019.