Trois écoliers jouant dans la cour de récréation dans les années 1950

Trois noyaux d’abricot, une enfance de pieds-noirs

Trois noyaux d’abricot est l’histoire d’un jeune garçon qui naît en 1950 dans une famille de pieds-noirs en Algérie. De ses 5 ans à ses 8 ans, il va connaître la violence latente, puis ouverte, de la guerre d’indépendance, avant le déracinement avec le départ pour la France.

Au début du récit, Sauveur a 5 ans. Il assiste à l’enterrement de son grand-père. S’en suit une série de souvenirs d’une enfance heureuse, mais marquée par l’appréhension. Car Sauveur grandit dans une famille de pieds-noirs dans les années 1950, dans la région d’Oran en Algérie. La dimension historique est bien là, mais tout est raconté du point de vue d’enfant, avec un certain flou qui reflète l’incompréhension de Sauveur face à des évènements violents dont il ne s’explique pas la cause. Face à l’inquiétude de sa mère qui l’empêche de sortir dehors, et au déni de son père instituteur qui pense encore que tout va s’arranger, Sauveur trouve du réconfort dans la lecture et auprès de sa grand-mère.

Les noyaux d’abricots, c’est un peu la nostalgie de l’enfance algérienne, avant l’exil en France. Ces noyaux, séchés au soleil, deviennent des pignols avec lesquels les gamins jouent dans la cour de récré. Des enfants qui seront séparés par la guerre, forcés de repartir à zéro avec leurs familles dans une métropole qui les méprise.

J’ai aimé :

  • la narration à hauteur d’enfant, avec un regard à la fois ingénu et perspicace sur le monde des adultes, et une imagination débordante,
  • la description de la dynamique familiale,
  • la très belle illustration de couverture.

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