Hatshepsout, Fille du Dieu Amon est un roman historique de Florence Ferrari qui retrace le destin de la première « pharaonne » d’Égypte. Préparée au pouvoir par son père Thoutmôsis Ier, Hatshepsout épouse son demi-frère Thoutmôsis II et monte sur le trône vers -1478. Après la mort de ce dernier, elle règne conjointement sur le pays avec Thoutmôsis III, le fils de son mari et d’une épouse secondaire.
Côté positif, le roman est très documenté et a le mérite de mettre en lumière la vie exceptionnelle et pourtant assez méconnue de celle l’égyptologue James Henry Breasted considère comme la « première grande femme dont l’histoire ait gardé le nom ». Grâce à une double narration, la peur du complot de la pharaonne en fin de règne se mêle aux aventures de la petite fille qui suit son père en tournée à travers l’ Égypte. Dès les premières pages, l’autrice décrit en détail les coutumes et rituels de la cour, les croyances religieuses, l’état de l’économie et de l’agriculture, la situation géopolitique, etc.
Côté négatif, les descriptions sont trop longues et ralentissent considérablement l’intrigue, qui a du mal à démarrer. Ces longueurs sont d’ailleurs exacerbées par le recours très fréquent au monologue intérieur, au détriment des dialogues et de l’action. Par ailleurs, certaines expressions anachroniques (la « raison d’État », les « agents du fisc »…) sont un peu déroutantes, d’autant plus qu’elles sont censées émaner des pensées d’une petite fille de dix ans.
Au final, Hatshepsout, Fille du Dieu Amon est un livre très intéressant pour sa valeur documentaire – notamment pour les passionnés de l’Égypte antique. Ses plus de 400 pages paraîtront néanmoins bien longues à ceux qui apprécient les récits bien rythmés et plein de rebondissements. J’avoue que j’ai moi-même abandonné la lecture avant la fin…
Merci aux éditions Nombre 7 de m’avoir gracieusement offert un exemplaire du livre.