Ce soir, France 2 diffusait les deux derniers épisodes de la mini-série historique Germinal, adaptée du célèbre roman d’Émile Zola. Le film de Claude Berri avec Renaud dans le rôle-titre m’avait marquée dans les années 1990. J’étais curieuse de découvrir l’approche adoptée par Julien Lilti dans cette nouvelle adaptation.

Verdict : sur le fond, la série m’a semblé globalement fidèle au roman. Sur la forme, j’ai trouvé la mise en scène un peu trop pompeuse.

L’enfer de la mine

Pour rappel, le personnage principal de Germinal, Étienne Lantier, est un jeune mineur. Dans le nord de la France de la deuxième moitié du XIXe siècle, il se bat contre les conditions de travail inhumaines qui maintiennent les familles de mineur dans la misère. La violence de la lutte des classes qui traverse le roman est également très présente dans la série. L’influence grandissante des idées communistes sur l’organisation collective des ouvriers suscite de nombreux espoirs, mais la lutte est inégale…

J’ai aimé…

• L’interprétation touchante du couple Maheu par Thierry Godard et Alix Poisson. Leur fille aînée dans le film, interprétée par Rose-Marie Perreault, ressemble d’ailleurs vraiment à la mère !
• La façon dont chaque épisode illustre un cran supplémentaire dans de l’engrenage de la violence et de la vengeance.

J’ai moins aimé…

• Guillaume de Tonquédec, dont je suis pourtant une inconditionnelle dans le registre comique. Il m’a semblé peu convaincant dans son rôle de patron intraitable, indifférent à la misère ouvrière.
• La musique contemporaine et les scènes très chorégraphiées, dès les premières minutes du premier épisode. C’est peut-être un plaisir pour les oreilles et les yeux, mais c’est aussi très loin du style naturaliste de Zola…
• Les scènes de torture avec des mercenaires habillés comme des membres du Ku Klux Klan… bof.