Pour marquer la fin des vacances d’été et la rentrée des classes, France 2 a diffusé de fin août à début septembre les 6 épisodes de la série Et la montagne fleurira, une création d’Éléonore Faucher inspirée du roman historique Le Mas des Tilleuls de Françoise Bourdon (Calmann-Lévy, 2011). Sans offrir un grand moment de télévision, cette série historique se laisse regarder avec plaisir, d’autant plus qu’elle évoque une période assez peu représentée dans les fictions historiques télévisuelles : la chute de la IIe République, du point de vue d’un village de Provence.
Une intrigue convenue mais satisfaisante
Le pitch de la série peut être résumé en quelques mots : Rejeté par son père à la mort de sa mère, Jean-Baptiste s’exile dans un village voisin pour mieux préparer sa revanche et reconquérir le domaine du Mas des Tilleuls qui l’a vu naître. Conflits familiaux, trahisons, déchéance sociale, désir de revanche… Et la montagne fleurira ne fait pas dans l’originalité et reprend la recette des bonnes sagas familiales. Heureusement, les développements ne sont pas excessivement prévisibles et les aspects historiques sont plutôt bien intégrés à l’intrigue.
J’ai aimé…
- la façon dont la série montre l’impact du suffrage universel masculin et de la presse libre sur l’éducation politique des classes populaires et rurales, ainsi que l’importance grandissante de l’école et de l’alphabétisation des femmes
- les magnifiques paysages de montagne en Provence
- l’évocation d’épisodes historiques majeurs comme les ravages de l’épidémie de choléra en 1850 puis la révolte avortée des départements du Sud contre le coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851.
J’ai moins aimé…
- les personnages trop manichéens avec des « méchants » caricaturaux comme Sosthène, Séraphine et Gaspard
- les dialogues, d’autant moins convaincants que seuls les personnages secondaires ont l’accent du Sud
- le dernier épisode, un peu trop lent à mon goût.
Le replay de la série est actuellement disponible sur le site de France Télévisions/Salto.