En plus d’avoir créé une série originale inspirée du roman de Francis Scott Fitzgerald, The Last Tycoon, Amazon a mis en scène la vie privée de cet écrivain phare de la littérature américaine avec Z – The Begining of Everything. Cette série de 10 épisodes, dont le dernier est sorti en janvier 2017, retrace les premières années du mariage entre Zelda Sayre, une jeune femme excentrique originaire du Sud des Etats-Unis et le jeune écrivain à succès F. Scott Fitzgerald, dans les années 1920.
Les amoureux du New York des Années folles se régaleront de la bande son et des costumes. Ceux qui s’intéressent plutôt au parcours littéraire de l’auteur de Gatsby le Magnifique (1925) seront par contre déçus : peu d’importance est accordée aux inspirations et réflexions littéraires de Fitzgerald. Les scènes de lecture et d’écriture servent surtout à révéler les tensions internes au couple Zelda-Scott, le véritable sujet de la série.
J’ai aimé…
- La prestation de Christina Ricci : émouvante, exaspérante, et plutôt convaincante dans ce rôle de femme excentrique bipolaire, éternellement insatisfaite
- La façon dont la série met en scène l’opposition entre la culture rurale-conservatrice du Sud des Etats-Unis et l’avant-garde littéraire débridée des métropoles du Nord-Est
J’ai moins aimé…
- La succession de scènes d’excès, de disputes et de réconciliation… d’autant plus lassante que les désaccords de fond (utilisation du journal intime de Zelda dans les romans de Scott, rôle de la femme dans le couple…) sont à peine abordés
- La scène inaugurale de l’épisode pilote. Celle-ci aurait pris tout son sens si la série avait donné lieu à une saison ultérieure mais, combinée avec le dernier épisode de l’unique saison, elle laisse le spectateur sur sa faim.
Amazon, qui envisageait de lancer le tournage de la deuxième saison fin 2017, a finalement annoncé son annulation. C’est dommage, car la première – et unique – saison n’a pas véritablement de dénouement. Les péripéties des années suivantes (le Sud de la France, l’aventure de Zelda avec l’aviateur Édouard Jozan, Hollywood, puis l’internement psychiatrique) auraient pourtant pu donner lieu à des développements intéressants.