Après Anita Conti et Nellie Bly, l’excellente série de bandes dessinées biographiques « Pionnières » retrace le parcours exceptionnel de Valentina Terechkova, la première femme cosmonaute. Issue d’un milieu modeste, cette jeune Russe réalise son premier vol dans l’espace en 1963, à peine deux ans après Youri Gagarine. Celui-ci est d’ailleurs un personnage de la BD puisqu’il a contribué à la formation de Valentina.
Le rêve soviétique
L’histoire de Valentina est étroitement liée à celle de l’URSS. Après la mort de son père pendant la seconde guerre mondiale, Valentina, se retrouve démunie, seule avec sa mère et sa sœur. Convaincue que le communisme donne sa chance à tous, Valentina commence à faire du saut en parachute et se fait remarquer par les responsables du programme spatial.
Le recrutement et la formation des femmes pilotes est l’aspect le plus intéressant de la bande dessinée. Valentina Terechkova n’est pas une pilote expérimentée, mais c’est justement pour cela qu’elle est choisie. L’objectif est d’ouvrir la voie à des missions de scientifiques dans l’espace, ces derniers n’ayant pas la condition physique ni l’entraînement des pilotes.
Une femme insondable derrière le symbole
Bien que le récit soit narré à la première personne, la personnalité de Valentina Terechkova reste assez lisse. Certes, la dimension idéologique et la pression politique entourant ce vol sont évoquées. Mais la première femme cosmonaute reste un personnage discret, sans coups d’éclat ni caractère hors normes. L’annexe documentaire ne lui ai d’ailleurs pas consacrée mais présente les portraits d’autres femmes cosmonautes qui lui ont succédé.
Merci aux éditions Soleil de m’avoir permis de lire ce livre au moment de sa publication officielle le 21 octobre 2020.