Si Lascaux m’était conté… est un court roman de Nicolas Bouvier sur sa découverte du métier de guide (« médiateur polyvalent ») dans la grotte préhistorique de Lascaux 4, ouverte en 2016.
La grotte de Lascaux en Dordogne est le site préhistorique le plus connu de France. Il offre un fascinant témoignage de l’art pariétal au Paléolithique. Le nombre et la qualité des dessins d’animaux qui ornent les parois de la grotte continuent de fasciner. Pourquoi aucun humain n’est-il représenté ? Comment ces peintures ont-elles été réalisés ? Et surtout dans quel but ?
Même si le livre se présente comme une fiction, Si Lascaux m’était conté… est en réalité un récit largement autobiographique, puisque l’auteur travaille à Lascaux 4 depuis l’ouverture du site en 2016. Lascaux « 4 » est un fac-similé, c’est-à-dire une reproduction de la grotte originale. Elle permet aux visiteurs de découvrir les œuvres sans mettre en danger les originaux, très fragiles.
Dans un style très simple, presque à la manière d’un journal intime, le narrateur raconte non seulement sa découverte de la grotte, mais aussi – et c’est là l’originalité du roman – sa participation aux six semaines de formation suivies par les médiateurs recrutés en prévision de l’ouverture.
Dans la deuxième partie du récit, le guide nouvellement formé fait découvrir au lecteur (en même temps qu’à son grand-père) les trésors de la grotte. Comme dans Histoires d’un massacre de Patricia Emsens, on a véritablement l’impression de participer à une visite du site !
Si le roman contient un peu trop de répétitions à mon goût pour un ouvrage de moins de 100 pages, il faut reconnaître que l’enthousiasme de l’auteur-narrateur est très communicatif. L’histoire du grand-père permet d’amener une certaine émotion et d’éviter ainsi d’avoir l’impression de suivre un cours de (pré)histoire. Si Lascaux m’était conté… peut facilement se lire d’une traite, et donne sans conteste envie d’en savoir plus et de visiter la grotte !
Merci à Babelio Masse critique et aux éditions Cairn de m’avoir envoyé une copie de l’ouvrage (même si je m’attendais à recevoir un livre audio – format qui devrait d’ailleurs très bien fonctionner avec ce récit !)