Film-évènement produit par Netflix en 2018, Outlaw King : Le roi hors-la-loi retrace l’avènement de Robert Bruce (« Robert the Bruce » en anglais) comme roi d’Ecosse au tout début du XIVe siècle. En 1306, alors que le roi d’Angleterre Edouard Ier a pris le contrôle de l’Écosse en forçant les nobles locaux à lui prêter allégeance, Robert Bruce décide de faire sécession. Il reprend ainsi le flambeau du héros de l’indépendance écossaise William Wallace (incarné par Mel Gibson dans Braveheart en 1995), exécuté l’année précédente par les Anglais. Proclamé roi en toute illégalité avec le soutien de l’Église d’Ecosse, il lutte pour rallier les nobles à sa cause et repousser les assauts de l’armée anglaise.
Le film s’intéresse aux violents combats opposant les rebelles écossais aux Anglais jusqu’à la bataille de Loudoun Hill en 1307, la première véritable victoire de Robert Bruce. Les amateurs de grandes scènes de batailles bien chorégraphiées sont servis, mais les scènes plus paisibles offrent également de magnifiques images : paysages vierges de la campagne et de la côte écossaises, châteaux médiévaux, camps militaires illuminés aux torches… Les reconstitutions sont visuellement très réussies.
Coté intrigue, le scénario est très convenu. Les Anglais sont diabolisés et le duel final entre Robert Bruce et Edouard II, successeur d’Edouard Ier, est ultra prévisible. Le film a toutefois le mérite de ne pas idéaliser la lutte des Ecossais pour l’indépendance et de montrer que les préoccupations des nobles relevaient du domaine économique bien plus que d’un sentiment national. Le souci de conserver leurs terres et le rejet des impôts imposés par la couronne anglaise figuraient parmi les principaux motifs de la révolte.
Le « roi hors-la-loi » est incarné par l’acteur américain Chris Pine qui, sans être charismatique, offre l’image d’un homme fier et déterminé. Comme souvent dans ce type de films historiques d’action, les rôles féminins sont secondaires, voire quasi inexistants. La femme de Robert Bruce, la seule à avoir quelques lignes de dialogue, passe littéralement tout le film à attendre qu’on vienne la libérer de sa cage !
J’ai aimé…
- La qualité des images, qu’il s’agisse des paysages naturels, des reconstitutions de châteaux médiévaux ou des batailles,
- La description des relations de pouvoir et d’influence non seulement entre les Écossais et les Anglais, mais surtout au sein de la noblesse écossaise.
J’ai moins aimé…
- Le côté ultra-prévisible, convenu, et un peu trop manichéen du scénario,
- L’absence de rôles féminins dignes d’intérêt.