Le Maître du Haut Château (The Man in the High Castle pour le titre original en anglais) est une série d’histoire alternative produite par Ridley Scott pour Amazon Studios de 2015 à 2019 (4 saisons). Adaptée du roman éponyme de Philip K. Dick (1962), elle imagine ce que les États-Unis des années 1960 auraient pu être si l’Allemagne et le Japon avaient gagné la Seconde guerre mondiale.
Suite à leur défaite en 1947, les Alliés sont contraints d’accepter une partition des États-Unis entre l’Ouest occupé par le Japon et l’Est occupé par l’Allemagne nazie. Au centre du pays, une zone-tampon sépare les deux régimes totalitaires. Alors qu’une lutte de succession s’engage autour d’Hitler, toujours vivant mais vieillissant, la menace d’une guerre entre l’Allemagne et le Japon se profile, avec pour principal enjeux la domination de la Californie.
Au cœur de l’intrigue de la première saison, Juliana est une jeune femme passionnée de judo. Elle habite San Francisco et se retrouve, un peu malgré elle, dans la Résistance à l’occupant. Son compagnon, Frank, est soupçonné de trahison en raison de ses origines juives. Plutôt que de lui venir en aide, elle s’entiche de Joe Blake, un jeune New-Yorkais infiltré dans la résistance par le pouvoir nazi. Une relation dangereuse…
Malgré un pitch très attractif et une ambiance envoûtante, je suis sortie insatisfaite de la première saison, notamment à cause du dernier épisode que j’ai trouvé très frustrant. Je n’exclue toutefois pas de donner une chance aux trois saisons suivantes… ou en tout cas au roman !
J’ai aimé…
- l’ambiance sombre et haletante, avec des effets visuels impressionnants permettant d’imaginer une « japonisation » et une « germanisation » de la culture américaine dans un régime d’occupation,
- le personnage de Frank, plus crédible et attachant que Juliana.
- les intrigues diplomatiques sur fond de tensions germano-japonaises, qui se superposent aux conflits internes à chaque régime et à chaque personnage.
J’ai moins aimé…
- le rythme un peu trop lent. Il faut plusieurs épisodes pour que l’intrigue se mette en place et fasse sens,
- l’intrigue autour des bobines de film. On ne comprend pas trop de quoi il s’agit et au lieu d’offrir des éléments de réponse petit à petit, les épisodes successifs ajoutent à la confusion,
- le dernier épisode de la saison 1. En plus d’être un peu tiré par les cheveux, ce dernier épisode laisse trop de questions en suspens pour offrir un dénouement – ou même un cliff hanger – satisfaisant pour le spectateur.