Coproduite par TF1 et Netflix, la série historique Le Bazar de la Charité suit le destin de trois femmes dont la vie bascule suite à un incendie. Très romancée, la série repose sur un scénario efficace et donne à voir de magnifiques images reconstituant le Paris de 1897.
Diffusée simultanément sur plusieurs chaînes (TF1 en France, la Une en Belgique, RTS Un en Suisse) en novembre et décembre 2019, Le Bazar de la Charité se compose de 8 épisodes d’une cinquantaine de minutes chacun, d’où le qualificatif de « mini-série ». Le casting donne la part belle aux femmes, avec Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou dans les trois rôles principaux.
Un incendie meurtrier
Même si les trois héroïnes sont des personnages de fiction, la série s’inspire de faits historiques réels. Le 4 mai 1897, un incendie éclate au Bazar de la Charité, un bâtiment dans lequel se déroule une vente de bienfaisance au profit des nécessiteux. On dénombre plus de 120 victimes, dont la plupart sont des femmes de la haute société.
Le scénario de Catherine Ramberg et Karine Spreuzkouski utilise ce drame comme un élément déclencheur qui vient bouleverser la vie de trois jeunes femmes : Adrienne De Lenverpre, la femme du futur président du Sénat, prête à tout pour divorcer ; Alice De Jeansin, la fille d’un noble désargenté sur le point de se fiancer, et Rose Rivière, la domestique d’Alice qui rêve de quitter Paris pour l’Amérique.
Les similitudes entre la série et le roman historique La part des flammes de Gaëlle Nohant, publié en 2014, ont fait penser à certains qu’il s’agissait d’une adaptation ou d’un plagiat. La société de production Quad Télévision assure cependant qu’il s’agit d’une coïncidence et que le projet de scénario était antérieur à la publication du roman de Nohant.
Une tension dramatique croissante
La grande force de la série réside dans son intrigue bien ficelée et dans la montée en puissance de la tension dramatique d’un épisode à l’autre. Les destins d’Adrienne, d’Alice et de Rose sont intimement liés et leurs histoires s’imbriquent bien les unes dans les autres, de telle sorte qu’on s’intéresse autant à l’une qu’à l’autre. Les décors et les costumes sont par ailleurs magnifiques et font de cette série un véritable plaisir pour les yeux.
La guillotine, le cinématographe, la menace anarchiste… le contexte historique est par ailleurs très présent et habilement intégré au récit.
Quelques invraisemblances
Côté négatif, on peut regretter certaines exagérations et invraisemblances. Ainsi, le visage de Rose, en partie brûlé, est tout à fait reconnaissable par le spectateur, alors que les personnages de la série sont incapables de l’identifier.
Alors que les personnages féminins offre un profil psychologique complexe et intéressant, les hommes sont nettement plus caricaturaux. C’est notamment le cas du mari d’Adrienne, presque trop diabolique pour être vrai. À l’inverse, l’anarchiste qui sauve la vie d’Alice avant d’être accusé à tort d’avoir causé l’incendie est trop héroïque pour être véritablement attachant.
Malgré tout, Le Bazar de la Charité reste une bonne série historique qui donne envie d’en savoir plus et de se plonger dans le roman de Nohant. Pour ceux qui ont raté le coche, la série sera diffusée sur Netflix à partir du 26 décembre !
Merci de cet article. Personnellement, j’ai essayé de persévérer, mais je trouve la qualité de la langue catastrophique.
C’est dommage car je suis très bon public normalement avec les séries historiques et romantiques.