Chaque année, les passionnés d’histoire et de bons films se donnent rendez–vous à Waterloo en octobre pour le WaHFF, le Waterloo Historical Film Festival. Quatre jours dédiés à la fiction historique au cinéma. Fictions, documentaires, rencontres… la programmation de l’édition 2018 était particulièrement enthousiasmante.
La ville de Waterloo, connue pour la fameuse bataille de 1815, a fait de son lien avec l’histoire un axe clé de son développement. En plus du Musée Wellington, des reconstitutions historiques et de diverses activités culturelles organisées autour de la période napoléonienne, la ville accueille depuis 2013 le festival du film historique de Waterloo ou « WaHFF » pour les intimes. Un évènement tourné vers le cinéma international et ouvert au grand public, avec diverses activités pour petits et grands organisées en parallèle des projections.
Une ambiance conviviale et participative
Animé par une équipe de passionnés, le WaHFF est un évènement à taille humaine qui facilite les interactions entre les membres du Jury, les invités de marque issus du monde du cinéma, et le grand public. En plus du Jury officiel, composé d’acteurs francophones et présidé par Philippe du Janerand, plusieurs compétitions parallèles sont organisées dont le Prix du Jury Jeunes et le Prix du Public. Ce dernier permet à chaque visiteur du festival de voter pour son film préféré.
Le palmarès 2018
Point d’orgue du festival, la compétition officielle récompense un film historique récent. En lice cette année, huit films historique de grande qualité. Annoncé lors de la soirée de clôture dimanche 21 octobre 2018, le grand gagnant de l’édition 2018 est aussi mon préféré : le film estonien The Little Comrade de Moonika Siimets. Une véritable pépite qui raconte la répression stalinienne contre les nationalistes estoniens dans les années 1950 à travers les yeux d’une petite fille. Ce film, qui n’a malheureusement pas été diffusé dans les pays francophones pour le moment, reçoit le Grand Prix du Festival, décerné par le Jury officiel, mais aussi le Prix de la critique. Sa jeune actrice Helena-Maria Reisner, terriblement émouvante, se voit par ailleurs décerner le prix de la meilleure comédienne.
Du côté du Jury Jeunes, c’est le film finlandais Ikitie qui a été choisi. Traduit par The Eternal Road en anglais, le film de Antti-Jussi Annila offre une autre perspective sur l’Union soviétique. Il s’intéresse aux communistes américains ayant émigré en URSS dans les années 1930 pour commencer une nouvelle vie dans les kolkhozes.
Le public a quant à lui plébiscité le film britannique Journey’s End de Saul Dibb sur la première guerre mondiale, qui reçoit par ailleurs le prix des meilleurs décors et costumes. Si le film espagnol Handia (Giant en anglais) de Jon Garano et Aitor Arregi ne figure pas au palmarès, son acteur principal Iñigo Aranburu remporte le Prix du meilleur comédien.
Enfin, le Prix du documentaire récompense L’Autre Chemin des Dames de Pierre Verdez. Un film français qui met en lumière l’action d’Anne Morgan et de nombreuses femmes américaines s’étant installées en France à la fin de la Première guerre mondiale pour offrir une aide humanitaire aux habitants près de la ligne de front.
Des films à voir absolument si vous avez raté le WaHFF 2018. On attend maintenant avec impatience l’édition 2019 !
Article remanié sur base de deux articles publiés dans Le Suricate Magazine