El Capitan est une série espagnole de cape et d’épée sortie en 2013 et déjà diffusée sur Arte à deux reprises, à l’été 2015 puis en 2017. Inspirée des Aventures du capitaine Alatriste, une saga romanesque d’Arturo Pérez-Reverte (1996 pour le tome 1, 2012 pour le tome 7), la série se déroule à Madrid en 1623, à la cour du jeune roi Philippe IV.
Le capitaine Diego Alatriste, personnage fictif, est un ancien soldat ayant participé à la campagne de Flandre lors de la révolte des Pays-Bas contre le régime espagnol (les Provinces-Unies, majoritairement protestantes, viennent alors de faire sécession, contrairement à la Belgique qui reste sous domination catholique/espagnole). Désormais sans solde, Alatriste loue ses services à divers seigneurs, ce qui l’amène à côtoyer plusieurs figures clés de la Cour comme le comte Olivares et l’infante Marie-Anne (la sœur du roi).
Aux intrigues politiques de la Cour se superposent des péripéties romantiques dignes d’une telenovela. Alatriste courtise simultanément deux femmes : sa compagne l’aubergiste Caridad, et l’actrice de théâtre María de Castro. Malgré les nombreuses scènes kitsch et un jeu d’acteurs parfois assez médiocre, je dois avouer que j’ai passé un bon moment de divertissement en regardant les 18 épisodes de l’unique saison de cette série. Je vous recommande par contre d’opter pour la V.O. sous-titrée, le doublage en français donnant vraiment l’impression d’une série B !
J’ai aimé…
- La reconstitution en 3D de l’ancien palais de l’Alcázar à Madrid, aujourd’hui disparu
- Les costumes, avec ces robes à baleines ultra larges typiques du Siècle d’Or espagnol
- Les nombreuses références au contexte historique, notamment la guerre des Flandres, le mariage raté entre le Prince anglais Charles (le futur Charles Ier) et l’Infante d’Espagne, ou encore les intrigues de Richelieu en France contre ce mariage…
- Le générique, très « BDesque ».
J’ai moins aimé…
- Les dialogues, souvent peu naturels. Dans le 1er épisode, on entend ainsi Richelieu dire à Mme de Brissac, qui sait très bien qui il est, « Je suis le Cardinal de Richelieu »… pour être sûr que le spectateur ait bien compris.
- L’idylle secondaire entre le jeune adolescent Inigo de Balboa, recueilli par Alatriste suite à la mort de son père, et Angélica de Alquézar, la jeune ménine (dame de compagnie) de l’Infante. Si le personnage sadique et antipathique d’Angélica apporte une certaine dose d’humour, les scènes de rencontres dans lesquelles Angélica se promène librement et sans chaperon dans les ruelles mal famées de Madrid sont totalement irréalistes.
- Les décors trop « propres » et les scènes d’intérieur trop lumineuses pour être crédibles.