Très attendu par les nombreux fans de la série, le film Downton Abbey reprend là où la dernière saison s’était arrêtée. Nous sommes en 1927 et la famille Crawley apprend avec fierté et angoisse que le roi d’Angleterre George V, alors en tournée dans le nord du pays, prévoit de séjourner à Downton pour une nuit. L’occasion d’un branle-bas de combat pour les maîtres comme pour les domestiques…
Tous les ingrédients de base conservés…
Dès les premières minutes, le film Downton Abbey caresse les fans dans le sens du poil en les plongeant dans l’ambiance de la série. Musique du générique, magnifiques vues aériennes du château, plans travelling qui suivent le facteur de la cour jusqu’aux intérieurs… Le film ne cherche pas à se distinguer de la série mais au contraire à lui être aussi fidèle que possible. Le casting surtout est totalement identique à celui de la série.
Mis à part le personnage de Tom Barrow (Rob James-Collier), devenu bizarrement mou et inoffensif, à l’opposé de son caractère fouineur et calculateur dans la série, les dynamiques principales sont conservées et on ne peut s’empêcher de sourire aux traditionnelles joutes verbales entre la comtesse douairière Lady Grantham et sa rivale Lady Merton, ou encore aux discussions de cuisine entre Miss Patmore et la jeune Daisy.
… mais la sauce ne prend pas !
Toutefois, Downton Abbey s’avère très vite décevant et ultra prévisible. Là où la série développe un des personnages mystérieux et des dynamiques de pouvoir changeantes entre domestiques et propriétaires, le film caricature à l’extrême. Ainsi, les rivalités entre les domestiques de la maison et ceux de la suite royale sont tellement puériles qu’elles annulent tout effet comique, avec des dialogues parfois franchement niais.
Quant à l’intrigue et ses « mystères », ils sont cousus de fil blanc et sans aucun intérêt par rapport à l’évolution des personnages. Seules quelques scènes comme un tête-à-tête entre Lady Mary et sa grand-mère parviennent à créer un court moment d’émotion.
Au final, si le film Downton Abbey reste un plaisir pour les yeux, le résultat est bien en-deçà des attentes, même pour les fans de la série que seule l’écoute du générique met en transe. On ressort de la séance en se disant que Julian Fellowes aurait mieux fait de résister à la tentation d’offrir un dernier « hommage » à la série.
Article original écrit pour Le Suricate Magazine
Bonjour ! J’aime beaucoup cette série, mais ce n’est ni plus ni moins que du soap-opera, sauf qu’étirées sur des dizaines d’épisodes, les grosses ficelles se perçoivent peut-être moins^^ Il suffit de penser à la mort de l’ambassadeur dans la première saison, ce n’était pas très subtile ! Tout ce qui tourne autour du personnage de Carson dans les premières saisons est redondant, l’histoire d’Edith et de son avenir est grossière, Mary réagit toujours de la même façon, les domestiques surprennent toujours des conversations indiscrètes chaque fois qu’ils passent devant une porte… En film, je me m’attends pas à une intrigue particulièrement poussée ! Je crois que ce que les fans veulent avant tout, c’est retrouver l’ambiance et les personnages qu’ils ont aimé 🙂
Oui, c’est vrai, ça reste avant tout une (bonne) série de divertissement. Et je suppose que c’est inévitable que certains « trucs » qui fonctionnent bien en mode série ne passent pas trop sur grand écran…
Je n’ai pas suivi la série de bout en bout (son avantage, c’est qu’on peut prendre des épisodes de ci de là sans être trop dépaysé, même si j’aimais suivre certains personnages, comme Tom Barrow justement, dommage qu’il devienne insignifiant dans le film). Mais c’est dommage que le film ne soit pas à la hauteur de l’hommage voulu pour la série. Ca a beau être du divertissement, c’était très bien mis en scène, plutôt bien joué, avec un charme sympathique à retrouver et des bons personnages…Après, il fallait bien que ça s’arrête avant que ça ne devienne trop lassant, et malheureusement ça semble être le cas pour le film sensé conclure la série !