Dans le tome 2 de la bande dessinée Charlotte impératrice, la princesse belge arrive au Mexique où elle espère aider son mari à pacifier le pays. Mais le couple impérial est en terrain hostile et Charlotte doit contourner son propre mari pour arriver à ses fins…
Un cadeau empoisonné
Dans le premier tome, Charlotte de Belgique avait convaincu son mari Maximilien d’Autriche de renoncer à ses droits sur la couronne autrichienne pour accepter de régner sur le Mexique, alors en période troublée. Lassée des conflits incessants avec son mari qui manque d’instinct politique, elle espère un nouveau départ dans cette nouvelle terre d’accueil.
Lors de leur arrivée sur place en 1864, le pays est divisé entre libéraux et conservateurs, mais aussi entre descendants des colons espagnols et populations indigènes. L’armée française occupe une grande partie du territoire et Napoléon III espère utiliser Charlotte et Maximilien pour rétablir la paix et installer un régime favorable à ses intérêts.
Mais l’homme politique libéral d’origine autochtone Benito Juárez ne l’entend pas de cette oreille. Voulant « rendre le pouvoir aux Mexicains », il lance une guérilla contre l’armée française et le nouveau régime.
Une femme seule mais déterminée
Dans les coulisses, Charlotte conseille son mari pour tenter de gagner le cœur de la population locale. Comme dans le premier tome, le scénario mêle habilement vie privée et vie politique. Côté cour, Charlotte impératrice souligne la faiblesse de caractère de Maximilien face aux forces conservatrices que sont alors l’armée et l’Eglise, très hostiles aux revendications des populations indigènes. Côté jardin, Charlotte, humiliée par les infidélités de son mari, se rapproche peu à peu de son conseiller Eloin.
Les dessins, aux couleurs majoritairement chaudes, sont très esthétiques, même si on peine parfois à reconnaître le visage de Charlotte d’une page à l’autre. Grâce à ce personnage féminin fort et à un bon équilibre entre action et dialogues, on a hâte de lire le tome 3 !
Article original écrit pour Le Suricate Magazine