1917 est un film de guerre haletant sur la mission (quasi) impossible de deux jeunes soldats britanniques dans les tranchées du Nord de la France. Pour empêcher le massacre d’un bataillon allié sur le point de tomber dans un piège dressé par les Allemands, ils doivent traverser la ligne de front à pied en plein jour et convaincre le colonel Mackenzie d’annuler l’attaque.
Salué par la critique, le film de Sam Mendes est original sur le plan de la forme. La quasi-totalité des deux heures de film est filmée en plan-séquence continu. Dès les premières minutes, le spectateur suit les deux jeunes héros à travers les tranchées sans les quitter d’une semelle. Ce procédé, en plus de l’effet dynamique qui ajoute au suspense, accentue l’identification aux personnages. Les deux jeunes acteurs (George MacKay dans le rôle de William Schofield et Dean-Charles Chapman dans le rôle de Tom Blake) sont très convaincants. Ils symbolisent le courage des jeunes hommes à peine sortis de l’adolescence envoyés au front et soucieux de « faire honneur à leur famille ».
Si 1917 est un excellent film d’action, sur le fond le film n’est pas particulièrement original. Depuis Il faut sauver le soldat Ryan, l’histoire du jeune soldat chargé par la hiérarchie militaire d’une mission-suicide qui arrive à se dépasser pour sauver des vies a été déclinée à de multiples reprises. En ce qui me concerne, j’ai trouvé que certaines scènes dans le dernier quart du film (les ruines d’Écoust en feu, la scène de la cascade…) manquaient un peu trop de réalisme et jouaient trop sur les effets esthétiques pour faire monter la tension.
Toutefois, malgré une dimension historique secondaire par rapport à l’action, 1917 offre un très bon moment de cinéma.