François Ier, Roi de chimères de Frank Ferrand est une biographie romancée sur le roi le plus emblématique de la Renaissance française. Lecture rapide et agréable, ce livre de moins de 200 pages offre aux non-spécialistes une très bonne introduction sur le personnage et la période, suivant une approche essentiellement chronologique. Franck Ferrand est un excellent conteur et pédagogue, comme le montre le succès de sont émission « Au coeur de l’histoire » sur Europe 1. Je suis pourtant globalement déçue par cet ouvrage qui a le mérite de remettre en cause le mythe du roi chevalier protecteur des arts, mais dont l’analyse manque parfois de subtilité.

J’ai aimé…

• le style simple et accessible, ainsi que l’effort fait par l’auteur pour limiter le récit aux moments clés, sans se perdre dans les détails.
• l’intégration dans le texte, de manière fluide, de quelques sources primaires et travaux d’historiens. Par contre, aucune note de bas de page ou annexe bibliographique qui permettent de retrouver ces sources.

J’ai moins aimé…

• le prix de la version Kindle, excessif (14 euros au moment de la sortie du livre).
• l’absence de cartes. Au minimum, une carte de France et/ou de l’Europe à l’époque de François 1er aurait été utile pour mieux se repérer et situer par exemple les principales batailles (Marignan, Pavie…).
• le manque d’objectivité. L’ensemble du récit vise à démontrer que François Ier était au final plutôt un « mauvais roi ». Comme il s’agit d’un livre à thèse et de vulgarisation, et non d’un véritable travail d’historien, on ne peut toutefois pas vraiment en faire le reproche à Franck Ferrand.
• le fait que certaines allusions historiques ne soient pas explicitées, alors que l’ouvrage se veut cependant très didactique. Je cherche encore et toujours un Peter Acroyd français qui raconte l’histoire comme un roman sans trop tomber dans la simplification/vulgarisation…