Anita Conti est la première femme océanographe française. Une nouvelle BD biographique lui est consacrée, qui inaugure la série Pionnières des éditions Soleil. Celle-ci est consacrée aux femmes qui, au cours de l’histoire, ont réussi à s’imposer dans des domaines jusque là dominés par les hommes.
L’amour de la pêche
Fille de médecin, Anita Conti grandit en Bretagne. Fascinée par la mer, elle se passionne pour la pêche et la découverte des espèces marines. Après avoir entamé une carrière dans le journalisme, elle rejoint l’Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes (OSTPM) et prend part à de nombreuses expéditions scientifiques en mer.
En plus de prendre de nombreux clichés photographiques de la vie marine, elle contribue à dresser les premières cartes de pêche. Pendant la seconde guerre mondiale, elle est envoyée en mission spéciale en Afrique du Nord, où elle reste plusieurs années avant de participer à de nouvelles expéditions au Groenland, dans l’Adriatique et en Mer du Nord.
Une leçon de persévérance
Dans Anita Conti : océanographe, le dessin, très classique, se veut au service des dialogues et du scénario. La bande dessinée s’intéresse principalement aux années de formation de Conti et à son action avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Une période pendant laquelle, à force de persévérance, elle parvient à se faire accepter dans un univers exclusivement masculin.
Tout en faisant d’Anita Conti une figure inspirante, l’ouvrage évoque assez peu la vie personnelle de cette femme hors du commun. Fortement idéalisé, son personnage semble parfois un peu trop lisse, et on aurait aimé que les scénaristes utilisent plus fréquemment les extraits de son journal. On se rattrape malgré tout avec une annexe historique contenant plusieurs clichés de la « vraie » Anita.
Merci aux éditions Soleil de m’avoir permis de lire ce livre avant sa publication officielle le 4 mars 2020.