gravure en noir et blanc représentant la jeune reine Victoria et le Prince Albert lors de leur cérémonie de mariage en 1840

Victoria : une série historique très léchée

La série historique Victoria (ITV, 2016) s’intéresse aux jeunes années de la reine Victoria, alors que celle-ci vient d’accéder au trône à l’âge de 18 ans. Le scénario de Daisy Goodwin pour la saison 1 est efficace et, même si de nombreux faits sont embellis, j’ai trouvé que la série parvenait à maintenir un bon équilibre entre romance et réalité historique. De nombreuses scènes « romanesques » sont tirées de faits réels, comme la scène du bal lors de laquelle Albert déchire sa chemise pour y glisser la fleur qui lui donne Victoria (épisode 4), ou encore le premier discours public d’Albert après son mariage à la Convention contre l’esclavage d’Exeter Hall (épisode 5).

L’intrigue secondaire autour du personnage de Miss Skerett, la coiffeuse de la reine, permet d’évoquer la condition des classes populaires dans l’Angleterre du milieu du XIXe siècle et s’intègre relativement bien au récit principal. Le couple Victoria-Albert fonctionne bien à l’écran, et l’accent allemand de Tom Hugues est assez convaincant (ce qui n’est pas le cas de David Oakes, qui joue Ernest, le frère d’Albert). Rufus Sewell incarne un Lord Melbourne très séduisant et la série en fait la première idylle de Victoria, sans toutefois pousser trop loin les limites de la vraisemblance. Les questions politiques et diplomatiques des premières années du règne sont malheureusement abordées de manière assez superficielle, et la série met délibérément l’accent sur les aspects privés (notamment en comparaison avec la saison 1 de « The Crown » sur Élisabeth II, moins romancée). Le résultat reste un excellent divertissement ; le générique (très réussi) et les magnifiques costumes en faisant par ailleurs un vrai plaisir pour les yeux.

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