Amsterdam, façades de maison le long d'un canal

Miniaturiste, un faux thriller historique

Miniaturiste (The Miniaturist pour le titre original en anglais), premier roman de l’actrice britannique Jessie Burton, a rencontré un tel succès qu’il a été adapté en mini-série par la BBC en 2017. Si la série historique ne m’avait pas convaincue malgré les magnifiques costumes, le roman contient de bonnes surprises. Derrière des allures de roman à suspense, il s’agit en réalité avant tout d’un roman psychologique sur la difficulté de trouver sa place dans une société où tout repose sur les apparences.

Une jeune héroïne prise au piège

Comme dans La maîtresse du peintre, l’héroïne de Miniaturiste est une toute jeune femme en quête d’indépendance dans l’Amsterdam bouillante du siècle d’or. Au XVIIe siècle, le commerce avec les Indes néerlandaises est florissant et la ville prospère. Toutefois, l’enrichissement de certains marchands suscite bien des jalousies. Certains n’hésitent pas à instrumentaliser l’Église pour réduire l’influence de ces « profiteurs » soupçonnés d’actes immoraux.

C’est dans ce contexte que Petronella (ou « Nella ») arrive à Amsterdam pour épouser Johannes Brandt, un marchand réputé, de plusieurs années son aîné. Alors qu’elle espère fonder une famille et trouver sa place dans la bonne société, Nella se voit confinée dans une maison dont les couloirs regorgent de secrets. De manière surprenante, elle trouve du réconfort dans une maison de poupées offerte par son mari et dont les composantes, envoyées par une mystérieuse miniaturiste, se révèlent prophétiques.

Une ambiance mystérieuse qui laisse place à une épreuve de résilience

Si la recherche des motivations et de l’identité de la « miniaturiste » créent une forme de suspense tout au long du roman, cet aspect n’est pas le plus réussi du roman et le dénouement laisse un peu le lecteur sur sa faim. Heureusement, on s’attache petit à petit à d’autres enjeux, tels que la relation compliquée de Nella avec sa belle-sœur, l’autoritaire Marin.

En définitive, Miniaturiste est presque un roman d’apprentissage. D’une jeune femme fragile, Nella devient une maîtresse de maison consciente de sa puissance et prête à prendre des risques pour défendre les siens.  

J’ai aimé…

que le roman soit loin d’être prévisible,

les personnages complexes, jamais tout blancs ni tout noirs,

la description de l’ambiance puritaine qui régnait dans les cercles de la bonne société d’Amsterdam dans les années 1680

  • que le roman soit loin d’être prévisible,
  • les personnages complexes, jamais tout blancs ni tout noirs,
  • la description de l’ambiance puritaine qui régnait dans les cercles de la bonne société d’Amsterdam dans les années 1680.

J’ai moins aimé…

  • le mystère autour de la miniaturiste, un peu surfait.

Une réflexion sur “Miniaturiste, un faux thriller historique

  1. hauntya dit :

    Je n’ai vu que la série, qui elle en revanche m’a convaincu que je devais lire le roman un de ces jours ! Je te rejoins, le mystère autour de la miniaturiste n’est clairement pas le meilleur fil de l’intrigue, le rebondissement fait même téléphoné. Mais j’ai adoré la galerie des personnages, l’ambiance et les costumes… du coup, je me dis que le roman est encore meilleur pour le traitement des personnages, et les romans historiques dans ce lieu et époque précis ne doivent pas être légion. Ton avis me confirme que je dois bien m’y repencher !

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