Avec Le Garde du corps de Massoud, les éditions Delcourt inaugurent une nouvelle série de bandes dessinées biographiques en partenariat avec le magazine Guerres & Histoire. L’objectif : mettre en avant le destin singulier d’individus ordinaires plongés dans la tourmente de la guerre.

Le garde du corps de Massoud, c’est Nikolaï Bystrov, un Russe recruté à 19 ans par l’Armée soviétique pour aller combattre en Afghanistan. En 1983, le pays est le terrain d’affrontements entre l’URSS et les Etats-Unis. Ces derniers fournissent des armes à divers groupes rebelles comme les Talibans et les combattants du commandant Massoud, partisans d’une approche plus modérée de l’Islam.

Fait prisonnier par les moudjahidines, Nikolaï est fasciné par la personnalité de Massoud et parvient à gagner sa confiance. Il change alors de camp et devient son garde du corps, avant de retourner en Russie quelques années plus tard.

Expert de la bande dessinée historique, Jean-Piere Pécau offre un scénario sans temps mort. Les dialogues, efficaces, permettent dès les premières pages de saisir les personnalités et les enjeux de ce conflit complexe. Les illustrations de Renato Arlem, d’une précision cinématographique, donnent à voir de manière bluffante les paysages de montagnes afghans et les combats de guérilla.

Le tout est complété par un dossier historique de 4 pages. Une belle réussite qui donne envie de découvrir les prochains tomes, dont L’Insurgée de Varsovie qui devrait sortir fin août.

Merci aux éditions Delcourt de m’avoir permis de lire cet ouvrage avant sa publication officielle le 2 juin 2021.