"Where there's smoke there's fire", une illustration de Russell Patterson, années 1920 (detail)

La Garçonne, une mini-série dans le Paris des années 1920

La série historique policière La Garçonne, diffusée par France 2 en août-septembre 2020, n’a pas reçu un très bon accueil critique. Pourtant, si on met de côté quelques invraisemblances et une intrigue cousue de fil blanc, elle offre un bon moment de divertissement télévisuel avec une reconstitution soignée du Paris des années 1920.

Un travestissement risqué

Le scénario est bâti autour du travestissement du personnage principal, Louise Kerlac. Brancardière, elle se retrouve sans emploi à la fin de la guerre. Antoine, son frère jumeau, est censé intégrer la police. Mais il est traumatisé par la guerre et se réfugie dans la peinture. C’est alors que Louise est témoin d’un meurtre. Elle décide de s’habiller en homme et de prendre l’identité de son frère pour trouver les coupables, qu’elle soupçonne d’être également à l’origine de la mort de son père.  

En plus de cette intrigue un peu tirée par les cheveux, il faut avoir que Laura Smet, qui incarne Louise Kerlac, n’est pas du tout convaincante en homme. Lors des premiers épisodes, on a vraiment du mal à y croire, d’autant plus qu’elle redevient une femme la nuit sous le nom de Gisèle pour glaner des informations dans les soirées parisiennes. Le fait qu’aucun des personnages ne la reconnaisse n’est tout simplement pas crédible.

L’ombre de la première guerre mondiale

Malgré ces invraisemblances qui empêchent de « rentrer » vraiment dans la série, on s’attache petit à petit au personnage au fil des six épisodes, notamment grâce au duo improbable que Louise forme avec Ketoff (Grégory Fitoussi, toujours aussi craquant), un journaliste qui veut fait la lumière sur le meurtre dont Louise a été témoin.

Le charme de la série réside aussi dans les belles reconstitutions du Paris des années folles, des couloirs du bureau de police aux soirées déjantées. L’ombre de la première guerre mondiale et le poids des traumatismes sur la psychologie des anciens soldats forment aussi un aspect intéressant de la série. L’intrigue policière est malheureusement assez peu subtile et la fin est totalement prévisible dès le début du cinquième épisode.

D’après les critiques en ligne, il semble que beaucoup de téléspectateurs aient été déçus par ce que France 2 a présenté comme la « série évènement » de la rentrée. La Garçonne se laisse malgré tout regarder avec plaisir, d’autant plus que les quatre premiers épisodes se terminent chacun avec un bon cliffhanger.

Une réflexion sur “La Garçonne, une mini-série dans le Paris des années 1920

  1. Diane dit :

    J’ai regardé la série. J’ai plutôt aimé, même si le langage laissait à désirer. Tout n’est pas à jeter. Disons que la romance entre les personnages de Laura Smet et Grégory Fitoussi est ce qui m’a donné envie de regarder en premier lieu. Les décors étaient aussi réussis.

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