Portrait de Maximilien de Robespierre, vers 1790. Peintre anonyme. Musée Carnavalet, Paris.

L’indivisible ou les coulisses de la diplomatie révolutionnaire

Comme j’apprécie beaucoup les fictions consacrées à la Révolution française, j’avais hâte de découvrir L’indivisible de Laurence Malençon. Le point de vue offert sur les évènements dans ce roman est particulièrement intéressant : le héros, Antoine Longhi, est un diplomate au service de Robespierre et de Saint-Just dans les années 1793-1794. Alors que le pays vit au rythme des exécutions de la Terreur, il est chargé de négocier un accord secret avec la Suède et la Pologne afin d’approvisionner l’Armée révolutionnaire en armes.

J’ai aimé…

  • l’ambiance de chaos mais aussi de bouillonnement intellectuel, décrite par l’autrice de manière très convaincante. J’ai trouvé que L’indivisible donnait des années de Terreur une image moins sombre que dans la plupart des autres romans sur la période. Le narrateur évoque par exemple de manière subtile l’évolution des mentalités et le retour en arrière sur la libéralisation des mœurs, par exemple en matière d’homosexualité et de droits des femmes.
  • la façon nuancée dont le narrateur décrit la personnalité des principales figures de la Révolution, en particulier Barère, Danton, Robespierre et Saint-Just.
  • la plongée dans les arcanes du pouvoir et les paradoxes de la diplomatie révolutionnaire. J’ai appris beaucoup de choses sur les mouvements révolutionnaires au sein des autres pays européens et sur la « guerre des espions » qui se déployait en parallèle de la diplomatie officielle. Ainsi, les Irlandais catholiques s’allièrent avec les révolutionnaires français pour mieux s’opposer à l’Angleterre tout en apportant leur soutien aux prêtres réfractaires.

J’ai moins aimé…

  • la distance que j’ai ressentie vis-à-vis des personnages et le manque de suspense. Malgré un style agréable, je n’ai pas réussi à m’attacher suffisamment aux personnages ou aux enjeux de l’intrigue pour avoir envie d’aller jusqu’au bout de la lecture. Cela m’arrive très rarement mais j’avoue avoir abandonné avant la fin. J’ai mis plus d’un mois à lire la première moitié du roman et je n’avais jamais vraiment hâte de reprendre ma lecture.
  • les notes de bas de page qui, dans les premiers chapitres, cassent le rythme sans être indispensables.

Merci à NetGalley et aux éditions Plon de m’avoir permis de lire ce livre peu après sa publication officielle le 11 mars 2021.

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